Extraits...
Epeire L'épeire bâille, bâille, en attendant les mouches. Ah! cruelle épeire qui te construis dans les jardins mélancoliques de petits abattoirs en fils de diamant. |
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Raymond Queneau.
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"Microcosmos, le peuple de l'herbe" C. Nuridsany et M. Pérennou. |
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L'hiver, nous irons dans un petit wagon rose Avec des coussins bleus. Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose Dans chaque coin moelleux.
Tu fermeras l'oeil, pour ne point voir, par la glace, Grimacer les ombres des soirs, Ces monstruosités hargneuses, populace De démons noirs et de loups noirs.
Puis tu te sentiras la joue égratignée... Un petit baiser, comme une folle araignée, Te courra par le cou...
Et tu me diras: «Cherche!» en inclinant la tête, - Et nous prendrons du temps à trouver cette bête Qui voyage beaucoup...
En Wagon, le 7 octobre 1870 |
G.Mordillo. |
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A. Geddes. |
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Arthur Rimbaud. |
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La coccinelle |
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Elle me dit: Quelque chose Me tourmente. Et j'aperçus Son cou de neige, et, dessus, Un petit insecte rose.
J'aurais dû - mais, sage ou fou, A seize ans on est farouche, Voir le baiser sur sa bouche Plus que l'insecte à son cou. |
On eût dit un coquillage; Dos rose et taché de noir. Les fauvettes pour nous voir Se penchaient dans le feuillage.
Sa bouche franche était là: Je me courbai sur la belle, Et je pris la coccinelle; Mais le baiser s'envola. |
- Fils, apprends comme on me nomme, |
Victor Hugo. |
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La cigale et la fourmi |
Les Fables - ÉSOPE |